La peinture commence. La peinture continue. La peinture n’en a jamais fini. Nous n’en avons jamais fini avec la peinture. Elle est. Elle s’ouvre aussi à ce qu’elle n’est pas encore. Elle s’infinit. Il s’agit pour l’artiste et le regardeur de peindre encore, de faire et défaire la peinture, nouer et dénouer la lumière et les couleurs, de chercher une épiphanie dans leur matière même : ce qui reste à peindre, ce qui vient. La peinture est le lieu de nous où toute chose se dénoue [Aragon]. Avec la lumière, chaque couleur seule va vers d’autres couleurs seules, glacis, entrelacs, il lui est nécessaire de tendre vers des confins, des côtoiements. La peinture est ici irréversiblement nomade, renversée, égarée, et même avec ses questions, ses repentirs, elle est roman de la fluidité [Bernard Noël].
Jean-Gabriel Cosculluela
Catalogue édité en 2020 par le Manoir des livres et les éditions Fabelio.
Préface de Jean-Gabriel Cosculluela.
80 pages • broché • 22€
22 cm x 28 cm
ISBN : 978-2-491853-00-6