Au tout départ en 2016, l’idée a été portée par des administrateurs passionnés de l’association des Amis du musée Soulages. Leur but : présenter les Arts sous un autre prisme. Sous l’impulsion de son président en place à l’époque, le projet émerge et l’équipe mise en place s’est attelée à en définir les contours sous la marque Art’Infolio.
« Le livre d’artiste ou la passion de deux arts » : le bien-fondé est lié à la présence de plusieurs « livr’artistes » des plus célèbres sur le territoire aveyronnais et la participation occasionnelle de Pierre Soulages à la création d’œuvres de référence comme :
ainsi que celle de Bernard Noël et quelques uns de ses plus de 200 livres d’artiste réalisés (voir le catalogue Bernard Noël et le livre d’artiste publié aux éditions Unes).
Pierre Soulages est artiste ;
Bernard Noël, écrivain ;
Les deux sont aveyronnais ;
Les deux sont comme deux pages d’un livre d’artiste, l’un l’écrit, l’autre crée une œuvre en lien avec l’écrit
Les éditions 2017 et 2019 de la Biennale du livre d’artiste de Rodez ont été réalisées dans ce cadre.
La nouvelle Société des Amis du musée Soulages a transmis la marque aux anciens membres de la commission d’organisation. Ces derniers ont créé en novembre 2021 l’association Art’Infolio. Les co-présidents à l’origine du projet initial, sont repartis avec une nouvelle équipe pour continuer à implanter la Biennale du livre d’artiste, ainsi que son programme alentour, sur l’ensemble du territoire Ruthénois, en Aveyron et en Occitanie. La marque des uns est ainsi devenue la raison sociale des autres.
Il s’agit d’une association créée avec et pour les artistes pour faire connaître leurs œuvres. Elle compte aujourd’hui plus de 50 adhérents dont 2/3 sont des artistes. Elle porte en elle une volonté pédagogique, celle de faire découvrir au plus grand nombre, néophytes comme bibliophile, l’univers du livre – sous un autre prisme, trop peu connu. Le souhait associatif est d’implanter à terme, sur ce créneau, une manifestation pérenne en Occitanie. L’association exprime également un besoin de fédéralisme et permet de construire des partenariats dans ce domaine avec les autres associations, les institutions du monde de la culture et de l’enseignement. Elle permet enfin d’avoir une reconnaissance d’utilité par les collectivités de sa zone d’influence.
C’est une belle réussite sur le plan créatif – expositions – conférences – … Mais c’est aussi une belle réussite qualitative, nous remercions les 35 exposants de nous faire confiance, et une belle réussite sur le plan local et régional. La complicité avec l’Archipel Butor et la présentation en « invité d’honneur » d’œuvres de Bernard Noël ainsi que la retransmission de la conférence-débat ont été très appréciées sur le fond et sur la forme. Néanmoins, nous regrettons une participation en deçà des espoirs affichés (500 entrées), en grande partie expliquée par la période peu propice (week-end avec pénuries d’essence, inquiétudes économiques, après-Covid, …). Malgré tout, nous avons bénéficié d’un excellent retour presse et communication sur le territoire et au niveau national. Il en est de même de la part des collectivités qui nous accompagnent et nous encouragent.
À nous désormais de trouver « l’idée » pour la prochaine Biennale, qui intéressera le plus grand nombre. Les premiers retours du questionnaire de satisfaction envoyé aux exposants témoignent que les personnes venues à la Biennale étaient intéressées et captivées.
Nous avons une grande chance, l’Aveyron et ses alentours sont une terre d’inspiration pour les auteurs. Ils sont nombreux et très variés dans leurs propositions. Il serait trop audacieux de notre part de vous les présenter, car nous pourrions en oublier.
Nous avons seulement envie de vous dire : « regarder le programme d’Art’Infolio, les artistes Aveyronnais sont bien représentés, laissez-vous guider par la curiosité et partez à leur découverte. A l’heure des sites internet et des réseaux sociaux, la matière est là, belle, riche en émotion. N’hésitez pas, non plus à passer les voir, dans leurs lieux de création, leurs ateliers, leurs galeries, … ».
Nous éditerons avant la fin de l’année, un Journal de la Biennale, et avons proposé à nos artistes et éditeurs de se présenter par eux-mêmes. Ce nouveau support sera le lien de diffusion entre les années de Biennale et le reflet du thème choisi. Nous serions ravis, à parution, d’en reparler avec vous et de vous présenter ce numéro Zéro.
2024 est la première date que nous pouvons déflorer… Octobre logiquement. Notre prochaine réunion du conseil d’administration nous donnera le tempo et nous devrons ensuite nous assurer de la disponibilité des locaux mis à disposition par la commune de Rodez.